Seul, à bord d'un mini voilier d'à peine 6,50 m, confronté aux défis techniques, aux éléments naturels, à la solitude, à l'enthousiasme de mener la flotte ... puis aux contrariétés de céder du terrain pour cause d'avaries ... entre la vie et la mer, Victor nous livre quelques confidences sur son odyssée, en solitaire et sans assistance de 4050 milles nautiques
Quand le pari tactique ...rapporte
" Ravi de pouvoir exploiter au départ mon arme de guerre : le spi medium X-voile, J’adore jouer ce genre de coup, car les concurrents dégainent tous le maximum de voile qu’ils ont avec leur grand spii .. et moi avec mon petit spi plat, je glisse et me fait la malle.
Cela montre qu’il faut en permanence se creuser la tête pour trouver les bonnes configuration..."
Quand les casses ... brisent le moral .
" Ayant réussi à faire “l’autruche” et rester focus sur ma performance malgré la casse du bout-dehors, quand je
casse mon safran je comprends que je ne pourrais pas réparer,. Tout dégringole dans ma tête, les chances de rester sur le podium disparaissent. C’est fini pour moi !
2 ans de projets, de travail 7 jours sur 7 parfois 10h par jour, de stress, d’énergie… Et d’un coup c’est fini ."
Savoir tirer les bords et des leçons ...
" La course au large est une discipline parfaite pour mettre à l’épreuve ce que j’appelle “l’esprit marathon”.
Un pas après l’autre, pierre après pierre, on se bat contre soi-même pour aller chercher une énergie, une force mentale que l’on soupçonnait sans l’avoir encore expérimentée. ! "
Cap de fin ...
"J’ai l’impression d’avoir fait ce que j’avais à faire. Évidemment, je suis frustré de ne pas avoir pu prendre
part au match pour lequel je me préparais ...mais j’ai composé avec les aléas et je suis très content du début de l’étape avant que les problèmes techniques ne me pénalisent. Je n’ai pas peur de mes erreurs, je les accueille même avec joie lorsqu’elles me permettent d’apprendre.! "
